BLOODY SUNDAY

Aujourd’hui, le débourrage de Bloody est achevé.

J’ai fait avec lui mon premier galop et « cet exploit » marque officiellement la fin de cette période.

Commencé depuis bientôt un an ce travail a été une longue aventure avec des hauts et des bas mais toujours beaucoup d’implication.

Alain a été la clef de voûte du projet et sans lui, je pense que je serai allée droit dans le mur. Bloody avait pris de mauvaises habitudes, ne voulant faire que ce qu’il souhaitait, son physique lui donnant beaucoup d’assurance. Difficile d’être l’éducateur d’un poulain quand, depuis sa naissance on a été sa seconde « Maman ». Difficile aussi, quand on n’a que peu d’outils dans sa boîte ! Heureusement, je n’étais pas seule! 

L’expérience que j’avais des débourrages jusqu’à ce jour était assez simple :

on manipulait beaucoup le poulain, pansage, selle, filet puis on habituait le poulain à tourner en longe, aux deux mains et aux trois allures et pour finir un cavalier se dévouait pour monter sur le dos du poulain, d’abord en longe puis en liberté.

La méthode était relativement basique et le travail durait environ un ou deux mois. Quand le propriétaire récupérait son cheval, démarrait alors pour lui une phase de mise au travail, souvent difficile, parfois acrobatique.

Le débourrage qu’Alain propose est nettement plus respectueux de l’animal et de l’intégrité physique du dresseur puis du cavalier propriétaire.

En effet, se pratiquant à domicile :

• Il permet d’impliquer complètement le propriétaire dans le processus d’apprentissage.

• Le propriétaire en suivant pas à pas le travail apprend au moins autant de choses que son cheval. 

• Alain, dans sa démarche,veut:

  
  

• Assurer la sécurité du poulain et la sienne propre.
  

• Se connecter avec l’animal pour mieux anticiper ses réactions.

• Permettre au poulain de prendre du plaisir dans les exercices proposés.

• Assurer la solidité des acquis.

• Poser de bonnes bases de dressage dès le départ pour ne pas avoir besoin d’y revenir après (concentration, rectitude, cadence…).

• Limiter au maximum les risques pour le propriétaire quand celui-ci se retrouvera en autonomie.

Ces quelques principes ont une conséquence, ne pas aller plus vite que le poulain.

Certains débourrages sont donc plus longs que d’autres puisqu’ils s’adaptent à chaque animal.

Loin de perdre du temps, on en gagne plus tard sur la mise au travail.