RAHMAN
Rahman est un pure sang arabe. Il est né le 27 février 2005 dans un élevage de Poët - Laval.
Je me souviendrais toujours du jour ou il est arrivé à la maison.
Un poulain, tout mignon. Il n'avait que neuf mois.
J e m'était si souvent imaginée que cela n'arriverait jamais, à cause du coût et des contraintes qu'occasionne l'acquisition d'un cheval.
Ce n'était plus un rêve, il était là.....
Une belle aventure commençait.
J'étais loin de m'imaginer qu'un lien aussi fort puisse se créer entre lui et moi.
Les jours, les mois passaient, Rahman grandissait.
Je rencontrais des difficultés pendant les sorties en mains, du fait que Rahman était un jeune cheval.
Il voulais toujours me dépasser, me marcher dessus. Tout un apprentissage.
En plus il était entier, cela allait devenir compliqué!
Je décidais de le faire castrer. Mr Hugnet est venu, un matin de décembre.
Le sol était gelé, il y avait même de la neige.
Le temps idéal pour une castration.
Rahman n'a pas été coopérant, alors le vétérinaire a été obligé de lui mettre un tord-nez.
Il a anesthésié le cheval et l'a couché sur le sol. J'ai eu vraiment une drôle d'impression. Mon Rahman était endormit, il respirait fort.
Je ne l'avais jamais vu comme ça, je peux dire que je languissais que sa se termine.
Mais bon, cette opération a été essentielle, pour avoir un cheval un peu plus calme.
Il lui a fallu du repos, pour que tout cicatrise.
J'ai fais du mieux que j'ai pu, pour enseigner de bonnes choses à Rahman:
- porter un licol
- le balader en mains
- qu'il reste attaché gentiment, sans tirer au renard
- qu'il se laisse panser sans mordre, ni botter
Rahman a eu du mal à donner les pieds sans les reposer aussitôt. Un problème d'équilibre ou l'impatience!
Pour ma part, il a fallu de la patience.
J'ai commencé à lui mettre un tapis, une selle. Dans l'ensemble, cela s'est bien passé, avec du temps.
Rahman aurait tendance à bouger au sanglage, mais sans gravité. Pour le filet, cela a été plus compliqué. Rahman avait trouvé la bonne idée de lever le tête très haute. Etant donné que
je ne suis pas trés grande, cela devenait difficile.
Pour ce qui est du reste du débourrage, je ne me sentais pas de le faire toute seule. Je n'avais pas assez d'expérience et j' avais peur de commettre des erreurs.
C'est à ce moment là, et par le "bouche à oreilles", que j'ai contacté Alain Bellanger. Il est venu pour la première fois, un jour du mois de mai 2008. J'étais vraiment contente de pouvoir avoir
un débourrage à domicile. Je ne voulais surtout pas que Rahman parte dans un centre équestre, et qu'il soit enfermé dans un box. Lui qui aime tant galoper, la crinière au vent. Lui qui aime la
liberté....
J'ai donné beaucoup d'affection à Rahman, et quelque part, il y a eu des erreurs.
J'ai pris Rahman, un peu pour mon bébé.
Beaucoup de bisous, de tendresse. Ce cheval a du caractère et il a souvent essayé de prendre le dessus, de dominer.
Ce qu'il me manquait, c'était de l'autorité. Comme dit Alain, le cheval doit savoir où est sa place.
Je devais lui montrer qu'il me devait le respect.
Nous avons installé un rond de longe, pour qu'Alain puisse le travailler. Avec lui, Rahman était exemplaire. Il a bien essayé de dominer, sans succès. Alain a toujours su lui apprendre les
choses, sans aucunes violences, tout en douceur.
Le cheval avait sa place et Alain la sienne. Je tenais à assister aux séances. Ces séances étaient un vrai plaisir, et cela me permettait de refaire les exercices, une fois qu'Alain partait.
Le débourrage de Rahman s'est bien passé, basé sur de la promenade en extérieur.
Faire de l'extérieur avec Rahman, me demande de la concentration, de l'autorité.
Le pure sang arabe est un cheval énergique, trés intelligent.
Il a su trouver mes failles et n' a pas été toujours coopératif, il a vraiment fallu que je m'impose, en mettant de côté mes appréhensions.
En extérieur, il est attentif, à l'écoute mais pas craintif.
Il aime que je lui parle, que je lui montre que je suis là.
Rahman m'a beaucoup appri, m'apprendra toujours. Le travail est loin d'être fini.
Mais je peux dire qu'aujourd'hui, il y a de beaux progrés.
Je suis fière de mon Rahmanou..
C'est tellement agréable de vivre à ses côtés, une joie de tous les jours.
Merci mon Rahman.
Merci à toi Alain, petit à petit, je reprend confiance en moi.
Marjory